La première partie du travail est alors terminée; il ne reste qu’à s’occuper du soin de monter les couches, que les champignonistes nomment meules. Au bout de ce temps, il faut encore démonter le tas, le retravailler à la fourche comme la première fois, et le remonter aussitôt, en ayant soin de remettre à l’intérieur toute la partie du fumier qui formait les côtés du tas démonté et qui se trouvait ainsi exposé au contact de l’air. Ces mêmes procédés, lorsqu’on ne dispose ni d’une cave, ni d’un souterrain, donnent d’excellents résultats à l’air libre, pourvu toutefois qu’on opère sur une masse de fumier assez considérable. Un site avec des produits qu’on sent rigoureusement sélectionnés pour le bien être de nos petits loups. La préparation ne dure pas moins de trois mois ; c’est le temps sur lequel il faut compter en moyenne pour calculer, au début de l’opération , vers quelle époque il est permis d’en espérer les premiers produits
Il y eut, dit-on, un jeune Romain de ce nom, recommandable par sa valeur, à qui ses compagnons, lors de l’enlèvement des Sabines, réservèrent une jeune fille d’une rare beauté ; ce mariage ayant été fort heureux, on souhaita par la suite aux nouveaux mariés le bonheur de Thalasius ; on finit même par diviniser ce personnage. Elle prit, dit-on, part à l’orgie à la suite de laquelle le conquérant aurait mis le feu à Persépolis. Elle devint ensuite la maîtresse de Ptolémée, qui même, lorsqu’il fut devenu roi d’Égypte, la mit au nombre de ses femmes. Elles sont utilisées depuis l’Antiquité par les Égyptiens, les Grecs et les Romains dans les préparations gastronomiques, non seulement pour leur arôme et leur saveur unique, mais aussi pour le grand nombre de propriétés et de bienfaits qu’elles procurent. Thales avança la géométrie : il mesura la hauteur des pyramides par leur ombre, découvrit quelques-unes des propriétés du triangle sphérique, et démontra le premier l’égalité des deux angles adjacents à la base du triangle isocèle
Mais pour autant que nous sachions, elle est la seule espèce qui manifeste, individuellement et collectivement, cette capacité et cette confiance. Et pourtant l’idée d’ensemble est là : elle est simple, parfois géniale (comme dans les Colmateurs, l’utilisation des fractales) mais tout se passe comme si, dans le détail, la nécessité, cette ficelle essentielle du roman bien ordonné faisait défaut ; et tout se brouille. Elle est souvent associée à des arbres feuillus comme les chênes ou les chênes à tilleul et les noisetiers. Elle accorde une place particulière à la science et à la technique parce que le groupe social qui l’écrit et en jouit y voit un moyen privilégié de cette réappropriation. Schématiquement, celui qui (tyran ou classe dominante) exerce un pouvoir à peu près sans frein est très peu susceptible de le théoriser sauf s’il rencontre à cette pratique une limite ou un adversaire (ou s’il lui faut conquérir une nouvelle aire de pouvoir). À l’autre extrémité du spectre, celui qui, dans un domaine donné, est persuadé qu’il ne peut obtenir aucune fraction de pouvoir, si minime soit-elle, demeure dans la position dépressive et se trouve empêché de théoriser même sa situation : il la subit
Je lui ai fait aussi des paupières. La lumière tombant à pic y joue librement truffes et nos champignons séchés les fait ressembler à des puits ensoleillés ; la végétation est vivace et fraîche au bord des rivières ; tantôt les parois des deux rives se rapprochent au point de ne laisser passage qu’au cours d’eau ; tantôt elles s’espacent, au contraire, faisant place aux champs de blé, aux vignes et aux vergers ; ainsi poussent de gaies oasis, contrastes saisissants avec le haut causse monotone (dont la traversée a attristé le voyageur pendant de longues heures) et les horreurs grandioses des défilés étroits, où les cours d’eau ne peuvent plus glisser que sous les éboulis du chaos. Martini, Beccaria, Calzabigi et beaucoup d’autres esprits élevés ; instincts, dont Gluck, avec son génie herculéen et malgré le succès colossal d’Orfeo, n’a pu triompher ; instincts qu’entretiennent les chanteurs, et que certains compositeurs ont développés à leur tour dans le public, instincts, enfin, qu’on ne détruira pas plus, chez les Italiens, que, chez les Français, la passion innée du vaudeville
Il n’est pas besoin de cerner le vrai du monde pour écrire une histoire. Ce point si désirable est celui où le faisan commence à se décomposer ; alors son arôme se développe et se joint à une huile qui, pour s’exhaler, avait besoin d’un peu de fermentation, comme l’huile du café, que l’on n’obtient que par la torréfaction. Là se constitue un terreau fertile pour toutes les théorisations, entre autres sociales, et toutes les démarches idéologiques : les unes les autres font figure de substitut au pouvoir refusé et portent l’espoir, voire le moyen de parvenir, par un détour parfois immense (d’où peut-être la science ?) à le conquérir et à consolider sa conquête. Mais il y est tout de même parvenu assez bien pour faire figure de chef de file dans la Science-Fiction française. Le roman de Science-Fiction – au moins dans sa forme principielle – redouble cette démarche. Ce sont donc des appétits de ce genre auxquels les cuisines d’auberge doivent satisfaire, avec cette aggravation que, en voyage, on est plus exigeant qu’à la table de famille : le cheval, la marche ou la voiture « creusent » et c’est une tradition de bien manger quand on est en route